Site icon

Comment exploiter les données visiteurs collectées en salon tout en respectant le RGPD

Comment exploiter les données visiteurs collectées en salon tout en respectant le RGPD

Comment exploiter les données visiteurs collectées en salon tout en respectant le RGPD

Collecter des données visiteurs sur un salon professionnel est devenu un levier stratégique majeur pour les exposants, les organisateurs et les marques. Badges scannés, formulaires sur tablette, applications mobiles, jeux concours sur stand ou encore QR codes : chaque interaction génère des informations précieuses. Mais depuis l’entrée en vigueur du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), la manière d’exploiter ces données doit être repensée. Il ne suffit plus de récolter un maximum de contacts, il faut le faire de manière responsable, transparente et sécurisée.

Comprendre quelles données visiteurs sont réellement collectées en salon

Avant de parler d’exploitation, il est indispensable d’identifier le type de données visiteurs qui circulent lors d’un événement ou d’un salon professionnel. C’est une étape souvent sous-estimée, mais fondamentale pour toute stratégie de data marketing événementielle.

Les données les plus couramment collectées sont :

Chacune de ces catégories n’a pas le même niveau de sensibilité ni le même statut juridique au regard du RGPD. Plus les informations sont détaillées et permettent d’identifier précisément une personne, plus les exigences sont fortes. L’enjeu, pour un exposant ou un organisateur, est donc de ne collecter que les données réellement utiles à ses objectifs marketing et commerciaux.

Le RGPD appliqué aux salons : les principes incontournables

Le RGPD n’interdit pas la collecte de données visiteurs, loin de là. Il encadre cette collecte et l’exploitation qui en découle, en imposant quelques grands principes que toute stratégie data en salon doit respecter.

Sur un salon, ces principes se traduisent très concrètement dans l’organisation du stand, dans le paramétrage des outils de badge scanning, dans la rédaction des formulaires et dans le paramétrage du CRM ou de l’outil marketing automation.

Obtenir un consentement clair et exploitable sur le salon

La question du consentement est centrale pour toutes les actions de prospection commerciale, en particulier par e-mail. Lorsqu’un visiteur fait scanner son badge ou remplit un formulaire sur un stand, l’entreprise doit pouvoir démontrer qu’elle a obtenu un consentement explicite si elle s’appuie sur cette base légale.

Concrètement, cela implique :

Dans certains cas, l’entreprise peut choisir une autre base légale, comme l’intérêt légitime, notamment lorsqu’il s’agit de relancer un contact BtoB venu spontanément demander des informations sur un produit ou une solution. Néanmoins, pour la prospection par e-mail, obtenir un consentement explicite reste une pratique recommandée, plus sécurisante et plus claire pour le visiteur.

Mettre en place une information RGPD visible et compréhensible

Un salon est un environnement dense, mouvant, parfois bruyant. L’information sur la protection des données doit donc être simple, visible, et adaptée à ce contexte. Il ne s’agit pas d’afficher l’intégralité de la politique de confidentialité sur une kakemono, mais de donner l’essentiel, puis d’orienter vers un contenu plus détaillé.

Quelques bonnes pratiques :

Cette transparence renforce la confiance des visiteurs et réduit les risques de plaintes ou de demandes de suppression massives post-événement.

Structurer la collecte pour une exploitation marketing efficace

Respecter le RGPD ne signifie pas renoncer à exploiter les données visiteurs. Au contraire, une collecte structurée, ciblée et documentée rend les campagnes marketing plus pertinentes et plus performantes.

Sur le terrain, cela passe par :

En reliant précisément les données recueillies à un salon donné et aux actions menées sur place, l’entreprise peut mesurer le retour sur investissement de sa participation, ajuster son dispositif pour les futurs événements, et améliorer la qualité de sa relation client.

Assurer la sécurité et la traçabilité des données visiteurs

Une fois le salon terminé, commence une autre phase critique : la centralisation, la sécurisation et la traçabilité des données. Les informations ne doivent pas rester sur des supports épars (tablettes, Excel personnels, cartes de visite dans une boîte) sans contrôle.

Quelques points de vigilance essentiels :

Cette approche structurée réduit fortement les risques de fuite ou de perte de données, mais aussi les incompréhensions internes sur la façon d’utiliser les informations collectées.

Définir une durée de conservation cohérente après l’événement

Le RGPD impose de ne pas conserver les données plus longtemps que nécessaire. Pour les salons, la durée de conservation doit être pensée en fonction du cycle de vente et de la nature de la relation avec le prospect.

Une pratique fréquente consiste à :

Cette politique doit être documentée dans le registre des traitements et reflétée dans la politique de confidentialité. Elle rassure les visiteurs sur le fait que leurs données ne seront pas stockées indéfiniment.

Transformer les données salon en levier de performance responsable

Lorsqu’elle est bien pensée, la collecte de données visiteurs sur les salons professionnels devient un véritable outil de pilotage pour la stratégie événementielle et commerciale. Les contacts ne sont plus de simples cartes de visite numérisées, mais des profils qualifiés, segmentés, utilisables dans des campagnes ciblées et mesurables.

En combinant pratiques RGPD et marketing événementiel, les entreprises peuvent :

Exploiter les données visiteurs collectées en salon tout en respectant le RGPD n’est pas qu’une obligation légale. C’est une méthode structurée de travail, qui favorise une relation plus équilibrée, plus transparente et plus performante entre les exposants, les organisateurs et les visiteurs.

Quitter la version mobile